Quatre saisons à Mélodie
QUATRE SAISONS À MÉLODIE
ÉTÉ
Quand Mélodie m'a planté là comme une vieille chaussette
Elle s'est offerte le luxe de se payer ma tête
Je devais garder mon sang froid devant elle
Mais elle me flingua d'une balle mortelle
Elle eut la classe de ramener sa frangine pour le deuil
Une jolie petite gamine discrète qui put profiter du spectacle
J'étais ce moitié mec perdant son aphrodisiaque
Mélodie prenait son pied
Et elle s'offrit une douche
Avant de se tirer dans un Bollywood un peu louche
Trouvant un peu de courage
Je m'avalais un cassoulet qui me brûla le nez en filant dans les toilettes
Puis je brûlais jusqu'à la dernière cigarette
Ma pine recroquevillée sur la banquette
AUTOMNE
J'ai été cool avec elle jusqu'à la fin
Gardant mes claques pour mon tic tac cardiaque
Il s'emballa dans une ballade au bord de l'attaque
L'image de ce mec sur ma girl
S'imprima violemment dans ma gueule
Une série de diapos crades
Digne du Marquis de Sade
Elle gémissait mordant férocement l'oreiller
Et ce mother fucker la fuckait
Claquant la canette pour faire mousser la bière de son orgueil touffu
Il enfonçait deux doigts dans son..
Je fis un tour pour prendre l'air
Avant de vomir une fois de plus ma colère
Puis tournais solitaire la nuit entière
Et ce n'était pas la dernière
HIVER
C'est au creux de cette diablerie
Que je quittais mon appartement
Si tu descends sur la Cote une nuit
Longe la Promenade des Anglais
C'est comme ça qu'on l'appelle.
Tu sentiras par toi même ce sinistre bordel
Que la mer vient lécher de son écume Chanel.
C'est là, sur les galets au confort précaire
Dans un vertige mégot que l'on vient se refaire.
Des types et des girls aux remous d'une bouteille
Se relaient en attendant le soleil sommeil.
Trainant mes babouches Marocaines en un pas de veine
Je me mêle à cette fricassé cannibale
Guidé par mon humeur plutôt bestiale.
Et derrière mes nouveaux camarades
L'horizon distingue le ciel de la mer limonade
Et esquisse cette bouche qui retient mon souffle.
J'approche une allumette
Et répand la fumée la plus épaisse, dégorge mes poumons,
Pour que l'écume blanche et lourde engloutisse tes lèvres.
PRINTEMPS
Je m'éclate en Atfer chez monsieur Lauer
En caressant celles au pluriel
Je tire une barre sur ma tige
Ballade mon coeur sur les coussins de l'After
Fidel à quatre-vingt seize heures non stop hebdomadaire
Merde la petite mélo n'est plus
Et au milieu de l'After sexy
Je love un regard vers mes amis
Cette coquine m'a bien inspiré
Mais à présent, il n'y a plus rien à en tirer
C'est terminé, l'héroïne a claqué avant le dernier chapitre
J'ai cassé mon dernier rétroviseur en After chez Monsieur Lauer
En caressant l'accélérateur
Je tire une barre au pluriel
Ballade mon coeur sur les chansons de l'After
Fidel à quatre-vingt seize heures non stop hebdomadaire
C'est le rituel, l'appel à l'amour jusqu'au petit matin du quatrième jour
Je promène l'archet sur le violoncelle
Et les petites girls aux jambes isocèle chantent sur l'afaloir de ce tendre bordel
Et les mélodies glissent entre nos lèvres humides
Les mélodies foutent le camp
Mais bordel on a tout notre temps
Pas vrai...? Mélodie..
- César Valentine - 2006