Raphael Wolff "La vérité je m'en songe"


Un soir je rencontre par hasard Raphaël Wolff sur un grand marché. Il écrivait sur une machine à écrire des poèmes à la façon qu'ont ceux qui vous tirent le portrait au fusain. Un fauteuil, des livres partout, c'était comme se retrouver dans le salon de quelqu'un mais au milieu de nulle part. C'est dans cet en dehors que vole à ailes déployées la poésie de Raphaël Wolff. C'est parfois quelques mots, parfois de longs textes, mais toujours un kaleidoscope où se reflètent, se multiplient et se fragmentent le sensible et l'intelligible. 
Raphaël Wolff traverse l'Europe dans un camion qu'il a recouvert de livres, un peu comme le génial Raymond Isodore avait créé la maison Picassiette. Du pare choc aux portières, ce damier litteraire annonce en quelque sorte l'événement poétique. 
C'était déjà le soir et je partais le lendemain matin pour Londres. Mais la rencontre ne devait pas en rester là, et donc je retournais en toute hâte chercher ma caméra pour le rejoindre finalement à la nuit tombante devant son camion dans l'idée d'en savoir plus.

 

-César Valentine-

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