Stephen King - Écriture, mémoire d'un métier (2000)


 

Résumé de « Écriture » de Stephen King 

(2000)

Résumé abrégé par César Valentine 

 

© César Valentine, 2025. Tous droits réservés. Reproduction interdite sans autorisation.

 

 

Remarque sur le premier chapitre : Je n’ai pas résumé le premier chapitre, intitulé « C.V. », où Stephen King raconte son enfance et son parcours avant de devenir écrivain. Il y évoque ses premières lectures, ses débuts avec l’écriture, ses influences familiales et ses premiers échecs et succès.

Stephen King parvient à écrire un livre sur l’écriture qui se lit comme un roman. Un vrai tour de force ! Il y a beaucoup d’humour dans son livre. Malheureusement, je n'ai pû le retranscrire car je me suis concentré uniquement sur les conseils qu’il donne aux écrivains.

 

 

BOITE À OUTILS 

Stephen King met en avant plusieurs principes essentiels pour l’écriture, en insistant sur la nécessité de persévérer et de dépasser ses propres jugements subjectifs.

 


1. La perception initiale de l’auteur peut être erronée

Comme le lecteur, l’écrivain peut mal interpréter ses propres personnages au début. Ils évoluent avec l’histoire, et leur véritable nature peut se révéler progressivement.

 

 

2. L’importance de la persévérance

Il ne faut pas interrompre l’écriture d’un texte simplement parce qu’il est émotionnellement difficile ou parce que l’inspiration semble absente. Même en ayant l’impression de produire un mauvais texte, il est possible que ce soit en réalité un bon travail.

 


3. Se méfier de quatre jugements biaisés

  • L’absence d’émotion personnelle : Une histoire qui ne bouleverse pas l’auteur peut néanmoins être une bonne histoire.
  • L’antipathie envers le protagoniste : Ne pas aimer son personnage principal ne signifie pas que le récit est mauvais.
  • Un déséquilibre dans la distribution des rôles : Écrire une histoire où certains groupes sont surreprésentés (ex : un récit composé uniquement de personnages féminins) ne compromet pas nécessairement sa qualité.
  • La longueur de l’histoire : Une idée qui semble adaptée à une nouvelle peut, en se développant, donner naissance à un roman. Il ne faut pas s’arrêter prématurément sous prétexte qu’un texte paraît trop long ou trop court.

 


4. Le mythe de la drogue et de la créativité

  • L’idée que la drogue favorise l’effort créatif est une illusion. Elle ne rend pas l’écriture meilleure ni plus profonde.

 


5. L’espace de travail

  • Un grand bureau centralisé est un fantasme inutile. Mieux vaut un coin isolé dans une petite pièce où l’on peut s’enfermer pour écrire.

« La vie n'est pas destinée à soutenir l'art, c'est le contraire »

 

 

6. Le vocabulaire

Certains écrivains utilisent un style riche et complexe, comme Lovecraft :

  • « Cette texture membraneuse incorruptible et pratiquement indestructible était un attribut inhérent à la forme d'organisation de la chose. » (Les Montagnes hallucinées).

 

D’autres préfèrent la simplicité, comme Hemingway :

  • « Il s'est approché de la rivière. La rivière était là. » (La grande rivière au cœur double).

 

Se souvenir que la meilleure approche est d’utiliser le premier mot qui vient à l’esprit, s’il est approprié et expressif.

 


7. La grammaire

Un texte peut être composé d'une écriture fragmentée, mais il faut connaître les règles avant de s’affranchir de ces règles :

  • « Il arrive aux meilleurs écrivains de dédaigner parfois les lois de la rhétorique, mais à moins d’être certain qu’il fait bien, il vaut mieux qu’un écrivain respecte les règles. »

 

Donc mieux vaut respecter la grammaire, sauf si l’on est sûr de savoir pourquoi on la transgresse.

 


8. Éviter la voix passive

Elle donne une impression d’autorité, mais affaiblit la phrase en éloignant le sujet de l’action.

  • Exemple à éviter : « Le corps fut transporté depuis la cuisine et déposé sur un sofa »
  • Préférable : « Freddy et Marie transportèrent le corps jusque dans le salon et l’installèrent sur le sofa »

 


9. Limiter les adverbes

Les adverbes traduisent souvent une peur du manque de clarté et rendent le texte maladroit.

  • Exemple à éviter : « Il referma brutalement la porte. »
  • Préférable : « Il claqua la porte. » ou simplement « Il referma la porte. » si le contexte exprime déjà la brutalité.

 

Également proscrire les adverbes dans les dialogues.

  • Exemple à éviter
    • « Pose-le, cria-t-elle agressivement.
    • « Rends-le-moi, supplia-t-il abjectement. »
  • Préférable
    • « Pose-le, cria-t-elle. »
    • « Rends-le-moi, supplia-t-il. »

 

Éviter également les formes suivantes :

  • « Pose ce revolver, grinça Jekyll. »
  • « Continue de m’embrasser, hoqueta Marie. »
  • « Espèce de sale allumeuse, éructa-t-il. »

 

Ces tournures alourdissent inutilement le texte et font « roman de gare ».

On ne doit utiliser un adverbe ou une précision de ce genre que si on est certain que le lecteur ne comprendra pas autrement. Mais généralement, le contexte du texte suffit à montrer comment les personnages se comportent. La peur est l’ennemie des bons textes : écrire avec plaisir et sans crainte améliore souvent leur qualité.

 


10. L'importance du paragraphe

Il existe de nombreuses manières d’écrire : phrases longues, fragmentées, avec ou sans virgules. L’objectif de la fiction n’est pas la perfection grammaticale, mais d’accueillir le lecteur et de lui faire oublier qu’il est en train de lire. Écrire, c’est séduire : bien s’exprimer fait partie du jeu. Un texte doit pouvoir être lu à haute voix.

Pour Stephen King, l’unité fondamentale de l’écriture n’est pas la phrase, mais le paragraphe. C’est là que se construit la cohérence du texte. Un paragraphe peut être très court (un mot) ou très long (plusieurs pages). L’essentiel est de maîtriser le rythme du paragraphe, car il donne son souffle à l’écriture. Un roman est bâti paragraphe après paragraphe.





ÉCRITURE 

 

1. Lire et écrire beaucoup

  • Pour devenir écrivain, il faut impérativement lire beaucoup et écrire beaucoup.

 


2. Discipline et volume d’écriture

  • Stephen King écrit 10 pages par jour, soit environ 2000 mots. Ce qui fait approximativement 180 000 mots en trois mois, soit l’équivalent d’un roman.
  • Commencer par 1000 mots par jour et s’accorder un jour de repos par semaine au début.
  • Écrire tous les jours à la même heure pour ancrer une habitude et faire de l’écriture un rituel.
  • Ne pas quitter sa feuille tant qu’on n’a pas atteint son quota, ce qui peut prendre une heure et demie ou une journée entière selon les jours.

 


3. Dire la vérité

  • Un écrivain peut écrire ce qu’il veut, à condition de dire la vérité.
  • Écrire sur ce qu’on connaît ne signifie pas raconter uniquement son vécu, mais intégrer des éléments familiers dans ses histoires, même en science-fiction.
  • Pour ce qu’on ne connaît pas, on peut s’appuyer sur son imagination.
  • Tous les écrivains commencent par imiter leurs auteurs préférés. Mais même si l’on cherche à copier un style, on y met toujours une part de soi-même.

 


4. Utiliser ses connaissances avec justesse

  • Éviter de transformer un récit en cours magistral.
  • Ce que vous savez doit servir l’histoire, pas l’écraser.
  • Ce qui fait votre singularité, c’est votre propre regard sur le monde.
  • Soyez courageux, racontez ce que vous avez vu.

 


5. La structure d’un roman et le rejet de l’intrigue

Un roman repose sur trois éléments fondamentaux :

  • La narration, qui fait avancer le récit du début à la fin.
  • La description, qui crée une réalité sensorielle pour le lecteur.
  • Les dialogues, qui donnent vie aux personnages à travers leurs échanges verbaux.

 

Mais où se situe l’intrigue dans tout cela ? Stephen King s’en méfie pour deux raisons :

  • Nos vies sont dépourvues d’intrigues préconçues.
  • L’intrigue rigide est incompatible avec la spontanéité de la création. 

 

Les histoires ne se construisent pas selon un plan détaillé ; elles émergent d’elles-mêmes, comme des fossiles enfouis dans le sol que l’écrivain doit extraire avec soin. L’objectif n’est pas de fabriquer l’histoire, mais de la découvrir et de la retranscrire avec le plus de fidélité possible.

Plutôt que de construire une intrigue artificielle, il est préférable de partir d’une situation forte et de voir comment les personnages réagissent. Par exemple, placer un groupe de personnages dans une situation problématique et observer comment ils s’en sortent. L’écrivain ne doit pas les manipuler ni les forcer vers un dénouement précis, mais les laisser agir librement.

Les personnages commencent souvent sans relief. Leur personnalité apparaît et évolue au fil du récit, en fonction des événements. L’écrivain découvre leur véritable nature en même temps qu’il écrit, ce qui rend le processus plus vivant et authentique. Ainsi, l’histoire peut parfois prendre une direction inattendue, surprenant même son propre auteur. L’écrivain est donc à la fois le créateur et le premier lecteur de son roman.

Une situation suffisamment forte rend toute intrigue superflue. Les meilleures histoires naissent souvent d’une simple question :

  • Et si des vampires envahissaient une petite ville de la Nouvelle-Angleterre ?
  • Et si un policier devenait soudain fou et commençait à tirer sur tout le monde ?
  • Et si une jeune mère et son fils se retrouvaient piégés dans une voiture en panne par un chien enragé ?

 

L’essentiel est donc de partir d’une situation captivante et de laisser l’histoire se construire d’elle-même.

 


6. Les descriptions

Les descriptions permettent au lecteur de ressentir l’histoire. Mais elles doivent être équilibrées :

  • Trop succinctes, elles laissent le lecteur désorienté.
  • Trop détaillées, elles l’étouffent sous une surcharge d’images.

 

L’essentiel est de choisir ce qu’il faut décrire et ce qu’il vaut mieux suggérer. L’écrivain ne doit jamais oublier que son rôle principal est de raconter une histoire.

 

Stephen King décrit rarement ses personnages avec précision. Il préfère donner quelques éléments marquants qui permettent au lecteur de compléter mentalement l’image. Exemple :

  • « Carrie White est une lycéenne rejetée par les autres au teint maladif dont la garde-robe est celle d’une fashion-victime. »

Avec ces quelques éléments, le lecteur imagine facilement le reste. Un excès de détails fige la vision du personnage et empêche le lecteur de s’approprier l’histoire. Une bonne description commence dans l’imagination de l’écrivain et doit se terminer dans celle du lecteur.

 

Une technique efficace consiste à repérer 4 ou 5 éléments clés d’un lieu ou d’un personnage. Avant d’écrire, King visualise mentalement la scène et note les premières images qui lui viennent à l’esprit. Ces quelques détails suffisent à donner l’esprit du lieu sans l’encombrer de précisions inutiles.

 

Le rythme entre description et narration

Une description ne doit pas interrompre l’histoire trop longtemps. L’idéal est d’alterner :

  1. Description : « L’hôtel était sombre et silencieux, tapissé de moquette usée. »
  2. Narration : « Le maître d’hôtel s’avança d’un pas feutré. »
  3. Dialogue : « Puis-je vous aider, monsieur ? »

 

Ce mouvement fluide permet d’abord de situer l’espace et de prendre du recul avec la description, puis de revenir dans l’histoire avec la narration, avant de plonger pleinement dedans avec le dialogue.

Une bonne description installe l’univers, mais c’est la narration et le dialogue qui font avancer l’histoire. Un écrivain doit toujours faire avancer son récit.

 


7. Les dialogues

Les dialogues révèlent beaucoup sur les personnages : leur manière de parler, leur comportement, leur caractère. Ils permettent d’éviter des explications inutiles en les remplaçant par une mise en situation plus vivante.

 

Règle d’or : ne jamais expliquer par la narration ce que l’on peut montrer par l’action ou par les dialogues.

  • Par exemple, au lieu d’écrire « Il n’a jamais été un bon élève. », on peut le faire comprendre par la façon dont le personnage parle et interagit. Un dialogue bien construit suffit à montrer si un personnage est intelligent ou stupide, cultivé ou ignorant.

 

L’important n’est pas d’écrire un dialogue recherché ou familier, mais qu’il sonne juste. Un bon dialogue doit être crédible à l’oreille. Pour s’assurer qu’il fonctionne, l’écrivain doit le lire à voix haute et surtout écouter comment parlent les autres dans la vraie vie.

 


8. L’élaboration des personnages

Créer des personnages crédibles repose sur deux principes essentiels :

  • Observer comment les gens réels se comportent.
  • Dire la vérité sur ce qu’on a vu.

 

Dans la logique de l’histoire construite à partir d’une situation, les personnages évoluent naturellement au fil du récit. Certains changent peu, d’autres beaucoup, au point d’influer sur le cours de l’histoire plutôt que de s’y soumettre. Les meilleurs romans sont centrés sur les personnages plutôt que sur les événements.

 

Règle d'or : éviter les clichés et les archétypes. 

  • Dans la vie réelle, personne n’est juste « le méchant » ou « le meilleur ami ». Un personnage unidimensionnel sonne faux.
  • J'ajoute ce conseil de Tolstoï qui n'est pas présent dans le livre de Stephen King : « Si le personnage est trop méchant ajoutez lui un peu bonté, et s'il est trop bon rendez-le un peu méchant. »

 

Règle d'or : montrer plutôt que dire.

  • Un écrivain doit faire comprendre un personnage sans le qualifier directement. Donc, décrire les actions plutôt que les états d'âme. 

Par exemple, dans Misery, Stephen King ne dit jamais qu’Annie Wilkes est déprimée ou psychotique. Il la montre : « Une femme silencieuse aux cheveux sales qui se bourre compulsivement de gâteaux et de bonbons ».

Ces éléments permettent au lecteur de comprendre son état sans qu’il soit explicité.

 

Le niveau supérieur dans la création des personnages est d’arriver à faire voir le monde à travers leurs yeux.

 

Comment décider des actions d’un personnage ?

Quand un personnage doit agir, l’écrivain s’appuie sur trois choses :

  • Ce qu’il ferait lui-même ou ne ferait pas.
  • Les traits de caractère qu’il a observés chez d’autres.
  • Ce que l’histoire exige de la situation.

 

Personnalité et rôle dans l’histoire

Les personnages sont définis par la situation dans laquelle ils évoluent (le « fossile » de l’histoire). Ils doivent agir de manière crédible et logique en fonction de ce que l’on sait d’eux.

 

Un bon personnage n’est jamais figé :

  • Un « méchant » peut éprouver de la pitié.
  • Une « bonne personne » peut être tentée de mal agir.

 

Si ce travail est bien fait, les personnages prendront vie et commenceront à agir d’eux-mêmes, surprenant même l’écrivain.

 


9. Expérimenter sans s’attacher

L’écriture offre une multitude de procédés :

  • Onomatopées, répétitions, flux de pensée, dialogues intérieurs.
  • Changements de temps des verbes, variations de rythme, construction thématique.

 

Tout est à disposition, il faut s’en servir. Essayez, testez, explorez. Si un procédé fonctionne et enrichit le texte, gardez-le. Sinon, jetez-le, même si vous l’aimez.

Arthur Quiller-Couch disait : « Assassinez vos créations. » Autrement dit, ne vous attachez pas à un effet ou un passage si celui-ci nuit à l’histoire.

 


10. L’histoire avant le thème

Tous les textes n’ont pas besoin de symbolisme, d’ironie ou de musicalité, mais tous parlent de quelque chose.

  • Lors de la première version, l’écrivain doit découvrir ce quelque chose, même s’il n’en a pas une idée claire au départ.
  • Lors de la réécriture, son travail est de rendre ce sens plus évident, ce qui peut nécessiter des changements importants.

 

Toujours se poser la question : de quoi est-ce que j’écris vraiment ?

  • Cela peut aider à avancer si l’on est bloqué lors de la première rédaction ou à clarifier le propos lors de la réécriture.

 

Ne pas partir d’un thème

Une mauvaise fiction commence souvent par une idée thématique abstraite et cherche ensuite à la transformer en histoire.

Au contraire, la bonne fiction débute par une histoire, qui révèle progressivement son propre sens.

Ce n’est qu’une fois l’histoire couchée sur le papier que l’écrivain peut réfléchir à ce qu’elle signifie et enrichir sa réécriture en fonction.

 

 

11. La réécriture et la relecture

Deux versions et une relecture finale sont nécessaires pour aboutir à un texte abouti.

 

  1. La première version : écrire « porte fermée »
  • Cette phase consiste à écrire le plus rapidement possible, sans s’arrêter pour douter ou retravailler immédiatement.
  • Il s’agit d’un travail solitaire, qui ne doit être montré à personne ni commenté.
  • L’écriture rapide préserve l’élan initial et évite de se paralyser avec des questionnements excessifs.
  • Pendant la rédaction, on ne revient en arrière que pour vérifier des éléments essentiels comme le nom des personnages ou certains détails biographiques.
  • Une fois terminée, laisser le texte reposer pendant un à deux mois sans le toucher, ni le relire, ni en parler.

 

  1. La première relecture : toujours « porte fermée »
  • Après cette pause, relire le manuscrit avec un regard neuf, crayon en main.
  • Cette relecture révèle les erreurs évidentes, notamment :
    • Incohérences dans la motivation des personnages (Pourquoi fait-il ça ? Ça ne colle pas avec son caractère).
    • Problèmes de clarté (remplacer certains pronoms par le nom des personnages si besoin).

 

  • Se poser les grandes questions :
    • Mon histoire tient-elle debout ?
    • Comment rendre cette cohérence plus forte ?
    • Quels sont les éléments récurrents et leur impact sur le thème ?
    • Quelle résonance laissera le texte une fois le livre refermé ?

 

  • À cette étape, il faut :
    • Renforcer les éléments clés du récit.
    • Éliminer les incohérences et les passages inutiles.
    • Ajouter des scènes ou des incidents qui enrichissent le sens global du texte.
    • Unifier l’ensemble pour obtenir une œuvre cohérente.

 

  1. La deuxième version : écrire « porte ouverte »
  • Une fois la révision effectuée, ouvrir la porte et soumettre le texte à un cercle restreint de lecteurs de confiance (4 à 5 personnes).
  • Chaque écrivain a un lecteur idéal, une personne à qui son roman semble naturellement destiné. Cette figure guide l’écriture :
    • Que penserait-il en lisant ce passage ?
    • Est-ce que ça lui semblerait crédible, fluide, intéressant ?
  • Ces lecteurs permettent de débusquer les erreurs, les failles de cohérence et les maladresses.
  • Si plusieurs lecteurs pointent le même problème, c’est un signe qu’il faut le retravailler.

 

Le lecteur idéal est celui qui vous aide à sortir de vous-même, à voir votre texte avec un regard extérieur, et à améliorer ce qui doit l’être sans trahir l’essence de l’histoire.

 


12. Le rythme et l’art de la coupe

  • Le rythme d’un texte repose sur sa capacité à éviter les longueurs et à maintenir l’intérêt du lecteur.
  • Supprimer les passages inutiles : tout ce qui est ennuyeux ou ralentit l’histoire doit disparaître.
  • Pratiquer des coupures stratégiques pour accélérer le rythme et dynamiser la lecture.

 

Appliquer la règle :

  • V2 = V1 - 10%
  • La deuxième version doit toujours être plus resserrée que la première, avec au moins 10% de texte en moins.

 

Les coupes bien placées ont un effet puissant et immédiat, comme un véritable viagra littéraire.

« Tuez vos créations », même si cela fait mal à l’ego de l’écrivain. Un bon texte est un texte affûté.

 


13. Contexte et recherches

Le contexte doit être au service de l’histoire, sans prendre le pas sur elle.

  • Se limiter aux éléments pertinents : ne garder que ce qui enrichit le récit et ne pas se laisser entraîner par des digressions inutiles.
  • Les recherches sont un outil, pas une fin en soi : elles servent à combler des lacunes sur des sujets précis, uniquement si cela est nécessaire pour le contexte de l’histoire.
  • Le contexte n’est pas le texte : il doit rester discret et ne pas étouffer le récit.

 

Ce qui intéresse les lecteurs, ce sont les personnages et l’histoire. Il n’est donc pas nécessaire d’étaler toutes ses connaissances sur les égouts de New York ou le quotient intellectuel des colleys si cela ne sert pas directement l’intrigue.

 

Ne jamais oublier que l’on écrit un roman, pas un document. L’histoire vient toujours en premier. Le contexte et les recherches doivent servir la narration, et non l’inverse.




CONCLUSION

Un jour, alors qu’il faisait sa promenade quotidienne, Stephen King a été percuté par un van sur le bord de la route. Il a failli mourir. Il a survécu, mais avec de graves blessures et des douleurs intenses.

Après un long combat contre la souffrance, il a tenté de reprendre l’écriture. Il ne pouvait pas rester assis longtemps, il devait forcer, essayer, s’accrocher malgré la douleur. Mais peu à peu, jour après jour, il a commencé à prendre le dessus. Il ne se sentait pas euphorique, mais il avait la sensation d’avoir franchi une étape décisive.

C’est de cette épreuve qu’il tire un conseil essentiel :

« Le moment le plus redoutable est celui qui précède celui où on s’y met. »

 

Avec le temps, il est allé mieux. Il a fini par se remettre complètement. Et il conclut son livre avec ces mots :

« Écrire n’a rien à voir avec gagner de l’argent, devenir célèbre, draguer les filles ou se faire des amis. Écrire revient à enrichir la vie de ceux qui liront vos ouvrages, mais aussi à enrichir votre propre vie. C’est se tenir debout, aller mieux, surmonter les difficultés et faire qu’on soit heureux. D’accord ? Oui, faire qu’on soit heureux. Vous le pouvez, vous le devez. Et si vous êtes assez courageux pour vous lancer, vous y arriverez. Écrire est magique, écrire est l’eau de la vie au même titre que n’importe quel art. L’eau est gratuite, alors buvez, buvez, buvez à satiété. »

 

Et en guise de dernière règle, la plus importante :

Écrivez beaucoup, lisez beaucoup.









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